Un énooorme Scorf (4 février)

L’avantage du couvre-feu c’est qu’à la question « Chéri.e quand est-ce que tu rentres de ta sortie? » tu peux répondre : « avant 18h mon amour! »
En revanche ça te fait cavaler toute la journée et quand en plus les dieux de la baignade s’en mêlent c’est la folie.


Départ 8h15 de Tizé malgré une arrivée sur les chapeaux de roues de certains, embouteillage à Pacé, plein à faire parce que les derniers qui avaient pris le camion l’avaient ramené sur la réserve. Arrivée à Pont Calleck avec seulement 10mn de retard sur l’horaire pour faire la jonction avec Franck et son Prospecteur 15 pieds et Dom et Bernard. Le Scorff était gros, très gros même et après une navette jusqu’à la route de Lanester soit 7km de descente on embarqua qui à la glissière, qui au bac à Vonnick.



Et là le festival commence, il faut trajecter correctement pour éviter les trous, mais heureusement y a plus de cailloux,
Peu de stops pour un groupe de 10 et on descend donc jusqu’à la carrière où les ennuis commencent: trois bains dans le bouillon et de longues séances de natation dans des eaux déchainées, il valait mieux des gilets en bon état.
j’accompagne un des bateaux tant bien que mal et je ne le leashe qu’en vue de la passerelle et un contre confortable.
On finit par se regrouper et se détendre car les difficultés sont terminées. On profite donc du déversoir de Coat Crenn, et des petites veines propices aux exercices pour réaliser des stops plus mordants. On évite de justesse un câble de slalom qui traîne puis on débarque et on remonte prestement casser la croûte à Pont Calleck.

On ne s’attarde pas et à 14h on attaque la descente courte. On fait un stop et c’est là que la scoumoune refrappe:
Bernard fait un stop un peu bas dans les branches, passe à l’eau, je lui présente ma pointe pour l’aider à regagner la rive et tant bien que mal on le sort de l’eau. Pendant ce temps là le barlu cavale et on ne le rattrape qu’au début de la carrière.

La loi de l’emmerdement maximum ayant encore frappé: Bernard s’est récupéré rive gauche là où il n’y a point de sentier et le bateau est coté route. On conclut qu’il vaut mieux faire traverser le bateau que le bonhomme et Luc se charge de faire traverser une corde tendue et on y mousquetonne le bateau.

Thierry nous attend au rocher de la carrière avec sa GoPro et j’enquille, Dominique à mes trousses, et Paf! sous l’oeil de la caméra il se banane et entame une séance de natation pas franchement rigolote. Il utilise son bateau comme flotteur mais quand il finit par se rapprocher de la rive je lui conseille vigoureusement de le lâcher et de s’agripper à ce qu’il peut, ce qu’il fait et il se sort ainsi du jacuzzi.

Je continue à convoyer le bateau au delà de Kergloars et je leashe en vue de la passerelle, las, le bateau de Dominique veut aller en rive gauche dans les cailloux et moi vers la droite, je largue donc en catastrophe et poursuit la traque. On s’arrête enfin au bout des difficultés. On arrête la descente des frères de la côte et le reste de la troupe fonce au camion pour remonter les chercher et se changer à l’auberge. J’apprends entre temps que Luc s’est baqué lui aussi, mais s’est rattrapé tout seul malgré un « Poc » au genou.

On avait fait un au revoir express à Franck qui repartait vers Nantes par Lorient. Tout le monde avait été impressionné par sa maîtrise de l’Open Canoë sur ces eaux tumultueuses avec pas mal d’eau embarquée à la carrière

Nous démarrons à 15h sans presque goûter pour regagner Tizé à 17h10 après un raid éclair sur les andouilles de la maison Rivallan-Quidu à Guéméné (TEV a maintenant une carte de fidélité).

Le temps de dépoter Thierry à son home sweet home, je rejoins ma Pénélope à 17h55.ouf!!!