Nous étions 4 kayakistes au départ de Rennes et avons retrouvé 2 frères et une sœur de la côte motivés par cette sortie bretagne tonique. Pourquoi Bretagne tonique, parce que coeff 87 descendant et 4 BFT NE, ça peut faire des conditions de navigation toniques.
Premier coup de pagaie 14h30 à Port Picain. Il y a une accalmie de vent et la mer est calme. Nous passons à l’est de l’île des landes et trouvons un peu de vagues entre l’île et le rocher aux oiseaux. Nous longeons la côte et le vent forcit légèrement levant des vagues amusantes. Nous enchaînons les surfs au Saussaye et dans le chenal de la plage du verger suscitant l’intérêt des baigneurs.
Nous continuons notre parcours vers l’Ouest. Le vent a bien forci et lève une mer avec des vagues courtes qui nous prennent sur le côté . Il faut être attentif. C’est sans doute ce qui manque à Jean qui resté à la traine se met à l’eau. Il regrette d’avoir perdu son sifflet et d’avoir laissé sa VHF à la maison – Heureusement Emmanuel a l’ouie fine et vient à sa rescousse mais dépourvu de bout de remorquage il ne peut pas faire grand chose. Je finis par me rendre compte qu’il se passe des choses pas catholiques à l’arrière mais le temps de replier la voile et de faire demi tour dans une mer pas commode, il se passe un peu de temps. Arrivé sur place l’analyse de la situation montre que le premier danger est de finir à la côte et la pointe du nid est mal pavée. Le risque d’hypothermie est limité, le nageur ayant une bonne protection thermique sous cutanée. Comme je suis le seul à disposer d’un bout de remorquage, j’entreprends de tracter vers le NO bateau et nageur. Je manque de passer à la patouille en accrochant mon bout à un bateau très agité. L’epic n’est décidément pas le bateau idéal pour faire de la sécu Du renfort arrivant, Elisabeth et Emmanuel entreprennent de remettre jean dans son kayak sans vider celui – ci vu les conditions de mer. C’est un peu laborieux mais ça finit par marcher. Si Jean avait travaillé Heel hook rescue, il aurait moins mariné. Je le remorque jusqu’à l’abri de l’île du Guesclin où il peut vider son kayak tranquillement et se retaper avec un bon thé. Mais c’est pas fini, il nous reste la pointe du Meinga qui peut être redoutable. Nous repartons bien groupés cette fois-ci à l’exception de Didier qui se sent une âme d’ouvreur. La pointe est moins agitée que prévu mais nous retrouvons de grosses vagues dès qu’elle est franchie. C’est l’occasion des derniers surfs où l’on se grise de l’impression, pourtant bien fugace, d’aller plus vite que le vent, plus vite que les vagues. Là, comme dans les grandes traversée, l’Epic est super. Nous arrivons très vite et sans problème à l’abri de l’île du petit chevret en bout de la plage de la Guimorais où nous retrouvons nos navetteuses. Portage, chargement et nous débriefons autour d’une BDE afin de tirer des enseignements de cette belle sortie. Une chose est sure, il faudra refaire un point sur le matériel et les techniques de sécurité à la rentrée.