3 participants BC, JC et PC, . Premier coup de pagaie 9h (PM SM + 5h45) de Port Racine.
Cap plein Nord 1 h. Qqs problèmes de voile occasionnent une perte de pagaie. Tout rentre dans l’ordre mais nous avons dérivé vers le sud et pendant les deux heures suivantes nous avons pagayé en crabe pour ne pas descendre en dessous de 49*45′. Il aurait été plus confortable d’être plus au Nord d’un ou deux km. À l’arrivée nous hésitons sur l’entrée de Saye bay et devons lutter contre le courant qui nous pousse au sud de l’île. Nous pique niquons à Saye bay mais nous sommes trop tard pour nous installer au camping. Nous ferons donc le tour de l’île bateaux pleins.
Nous prenons le swinge, le courant du Nord, qui nous pousse faiblement jusqu’à la renverse et nous sommes obligés de jouer avec les contres et de pagayer énergiquement pour rejoindre les Etacs où il y a une petite colonie de fous de bassan. C’est toujours un spectacle magique surtout que l’endroit est superbe. Les Etacs
Il faut ensuite jouer dans les contres et les courants et une mer agitée par le ressac pour rejoindre le Sud de la côte.
Nous nous laissons pousser par le vent et le courant. La côte est magnifique. Il y a même une curiosité géologique : la roque pendante, j’attends l’avis d’un géologue. Nous passons devant 3 forts. Les anglais avaient fortifié l’île récupérée en 1815 par le traité de Vienne de peur que Napoléon III ne cherche à la reconquérir. Les allemands ont parachevé le travail avec des travaux titanesques.
Nous finissons notre tour et nous posons au camping. Le temps de se baigner, de monter les tentes, de faire un peu de tai chi, il est temps d’aller en ville trouver un resto. Notre gargote préférée étant privatisée pour la soirée, on nous propose la cave. Nous nous y régalons d’un poisson plat local inconnu.
Retour camping, dodo.
Lever échelonné de 6 à 8h, qui tour de l’île (l’équivalent d’un semi marathon), qui tai chi.
Nous nous retrouvons pour un breakfast très agréable au camping. Un échange comique avec le serveur, dérouté par ma prononciation académique du « three » me fait penser à tous les profs d’anglais que j’ai connus et connais encore ….
Il est temps de plier le camp et de charger les bateaux.
Premier coup de pagaie 13h20. Le courant de descendante est encore puissant et nous pousse vers le sud. Nous naviguons plein est pendant 1h30 avant de commencer à abattre vers le Nord. Nous avons décidé de shunter l’arrêt à Goury et de nous engager dans le raz Blanchard. La houle étant plus forte que prévue et le vent de Surroi aussi nous choisissons de passer au large du phare de Goury de peur d’être poussés à la côte dans la passe de droite. Le raz Blanchard mérite bien son nom. On se croirait dans les moutons sur l’Isère mais puissance 10 au niveau du volume. Heureusement ça moutonne mais ça ne déferle pas vraiment et il suffit de pagayer tranquillement en assurant l’équilibre sachant qu’on avance à 10/12 km/h .
Un peu avant la tour du houillet, ça se calme progressivement. Au niveau des roches du même nom, on rencontre même un contre courant puissant qui va nous freiner jusqu’à Port Racine. Arrivée Port Racine
Nous débarquons au bout de 3h50, fatigués et un tantinet affamés :les beans du breakfast étant bien loin.
Nous chargeons et allons voir à Goury le badaboum où nous sommes passés. C’est un passage à déconseiller formellement à tous ceux qui n’ont pas une expérience de l’eau vive. Il vaut mieux s’arrêter à Goury et aller chercher la voiture en stop ou par la chemin côtier.
En bref un super WE presque miraculeux. Pas évident en effet d’avoir la bonne marée, la bonne fenêtre météo et la bonne équipe pour une telle virée.