La communication a été légère concernant ce voyage mais pour ceux qui n’étaient pas au courant, nous sommes retournés sur notre lieu de pèlerinage, l’Autriche. Nous sommes partis à deux avec Jérôme Dimanche 22/08 au matin en direction de la région du Tyrol. Cette année pas d’escale en Suisse, nous sommes pressés de retrouver le gros débit de l’Oetz, la rivière sur laquelle nous avons passé la semaine. Nous arrivons en aval de la vallée après une longue journée de route sous une météo bien bretonne… Il pleut à torrent, il fait nuit noir et impossible de planter la tente le long de la route. Nous nous réfugions dans un camping où nous passons la soirée.
Le lendemain suite à une nuit épuisante… Nous levons le camp à 13 h pour nous diriger sur la Venter Ache, rivière qui devient l’Oetz suite à sa confluence avec la Gurgle Ache. Nous arrivons à l’embarquement à 15 h et le niveau est déjà quasiment à sa limite haute (100 cm). Cette rivière étant alimentée par un glacier (le Rofen), les jours de chaleurs, le niveau peut doubler en termes de débit en seulement quelques heures puis redescendre la nuit. Au moment d’embarquer, l’échelle de Vent annonce 95 cm. Pris de fatigue, nous trouvons la rivière un peu forte (surtout en Rexy
) mais c’est finalement sans problème que nous terminons la descente. Il reste cependant la navette à faire en stop dans une vallée bien perdue mais grâce à notre grande patience, cela finit par fonctionner. Retour au camping où nous mangerons des pâtes et passerons une bonne nuit !!
Bien reposés ce mardi matin, nous attendons que le niveau monte un peu pour retourner sur la Venter Ache avec un peu moins d’eau cette fois-ci (75 cm). La navigation est beaucoup plus reposante et nous trouvons le temps et des stops pour de prendre des photos. En redescendant la vallée nous optons pour la Haute Oetz à un niveau correct à nouveau (80 cm à l’échelle de Solden). Il y a de belles vagues, de beaux trous et c’est très plaisant. Pour terminer cette journée, nous descendons encore plus bas dans la vallée pour naviguer sur Köfel, un autre parcours de l’Oetz. A nouveau un niveau sympathique (210 cm à l’échelle de Tumpen), qui nous change des 270 cm de l’an dernier. Là aussi nous retrouvons du volume et de quoi s’amuser, tout se passe à vue et nous terminons avec la dernière navette en stop de la journée. Le lendemain nous projetons de nous lancer sur la Middle Oetz qui nous fait de l’œil depuis 3 ans. C’est en effet un gros morceau de la rivière le plus dur navigable en été. Du bon cl V. Pour cela nous effectuons le repérage des rapides dans la soirée et rien que du bord c’est effrayant.
Le rapide de l’arbre sur la Venter.JPG (1.57 Mio) Vu 23 fois
Après une bonne nuit à travailler mentalement les lignes à prendre sur cette Middle Oetz, nous embarquons à 15 h où le niveau de la journée est au mini (205 cm). Le premier rapide est une sorte de Chaos avec de gros rochers, la suite enchaine beaucoup jusqu’au second rapide où les mouvements d’eau sont puissants. Vient alors le plus gros rapide sous le second pont. Suite à une nouvelle reconnaissance de celui-ci, nous avons nos lignes en tête et nous engageons. Tout se passe bien, et nous continuons sur la portion finale de la rivière que nous n’imaginions pas aussi grosse que ça du bord. Cette portion est tout de même super à naviguer et ne laisse pas de place à l’erreur. Tout s’enchaîne et naviguer à vue là-dedans est régal !! La section Köfel est juste à suivre et nous en profitons pour la descendre à nouveau tranquillement. Nous avons encore du jus et montons à nouveau sur la haute Oetz. Il est beaucoup plus tard que la dernière fois et le niveau est alors beaucoup plus gros (105 cm), ce qui ne nous déplaira pas. Les vagues sont beaucoup plus grosses et puissantes tout comme les rouleaux dans lesquels il ne faut pas aller. Navette après cette bonne journée, retour au camp et dodo.
Le premier rapide de la middle Oetz.JPG (1.47 Mio) Vu 23 fois
Dans la nuit il a fait très froid et la journée ne s’annonce pas chaude non plus. Il y a alors une chance que la section du Wellerbrucke soit navigable. Un gros rapide rarement descendable en été à moins d’avoir un très bon niveau. Il y a alors 198 à l’échelle et nous le trouvons comme chaque année trop gros d’autant plus qu’à deux, nous sommes limités en sécu. Ce n’est pas grave, nous avons tellement adoré la Middle Oetz que nous y retournons ce Jeudi au même niveau d’eau. Cette fois nous connaissons les passes et décidons de prendre notre temps pour prendre des photos. Le programme est alors similaire que la veille puisqu’après cette descente nous poursuivons à nouveau sur Köfel. Après un peu de repos nous n’en avons pas encore eu assez et nous montons alors à la Venter qui a tout de même bien monté (105 cm). Seulement 10 cm de plus la dernière fois mais l’accentuation de la difficulté est remarquable. Sur l’eau c’est beaucoup plus rapide et très intense mais cela reste génial ! Nous en avions presque oublié la lenteur de la navette en stop sur cette portion…
Après toute ces navigations il est temps de se reposer un peu au camping. La matinée est très tranquille nous ne faisons rien… L’après-midi, nous allons sur la basse Oetz où nous trouvons un groupe de kayakiste en train de faire leur navette en vélo. Nous décidons de naviguer avec eux pour simplifier la navette et en attendant que le cycliste revienne, nous allons repérer à nouveau le Wellerbrucke puisqu’il y a un peu moins d’eau (193 cm) mais cela reste trop élevé. Nous descendons la basse Oetz et c’est en effet une journée de repos. A ce niveau cette portion ne présente que très peu d’intérêt. Nous avions l’habitude de la descendre à 250 cm ce qui devient alors beaucoup plus intéressant.
Le fameux Wellerbrücke.JPG (1.4 Mio) Vu 23 fois
Ce Samedi après cette journée légèrement inintéressante, nous retournons sur la Middle Oetz afin de retrouver des sensations. Le début se passe bien mais au milieu du parcours Jérôme se retrouve en travers dans un rouleau et se permet une petite brasse mais ressort indemne en laissant son bateau et sa pagaie naviguer seuls. Un peu de repos n’aurait pas été de trop pour certains. Le bateau est retrouvé peu après mais la pagaie s’est fait la malle. Théo poursuit alors la descente seul jusqu’à l’arrivée de Köfel dans l’espoir de retrouver la pagaie mais sans succès. Voilà une journée qui termine bien ce séjour.
Dimanche il ne reste plus qu’à rentrer à la maison. Nous roulons toute la journée et arrivons dans la nuit. Un peu de repos et nous voilà en forme pour reprendre le bouleau.
Malgré cette pagaie perdue nous avons réalisé de belles navigations, mangé très sainement
poussé plus loin les niveaux d’eau et découvert la middle Oetz, quel plaisir !! Vivement la Norvège à présent !!
Voici quelques images supplémentaires pour accompagner ce CR :
La vidéo : https://youtu.be/kNrJa_KTVyo